samedi 28 janvier 2017

Une minute de silence

Salut à toi, compañero figuriniste !

Pour l'article de ce jour, nous allons respecter une minute de silence. Bon, elle sera quand même un peu bruyante, hein, faut pas pousser !


Une minute de silence ? Mais pourquoi donc ? Car aujourd'hui, c'est Blooooooood Boooooowl ! Et qui dit Blood Bowl, dit tacle à la carotide, pétage de genou, pourre-pif sauce Gribiche dans le groin de l'adversaire... bref, de la violence gratuite. Et des fois des morts... heureusement pour de faux, hein ;-).


En ce moment, le forum Warmania (un forum qu'il est bien avec tous ses vieux grincheux de la 'gurine et ses as du pinceau), Warmania donc, organise un défi collectif autour de Blood Bowl où chaque participant s'est engagé à peindre une équipe jouable (c'est à dire un minimum de onze gus en armure... enfin, plus ou moins en armure...). Le reste, "Big guys" (en gros les monstres genre trolls, ogre...), les coachs, pom-pom girls et autres marqueurs sont du bonus pour ceux qui ont envie de faire un peu de rab'.


Pour ma part, j'ai fini de peindre les douze Orques de la boîte de base du jeu. Comme je l'avais montré dans un billet précédent, je suis parti sur un schéma jaune/noir inspiré de l'équipe de foot (le vrai, celui du ballon rond) allemande de Dortmund, le Borussia. Ce qui donne aussi le nom de mon équipe, le Morkrussia d'Orkmund.
On passe aux photos, qui ne sont pas top, j'ai un nouvel APN et les réglages, c'est pas encore ça...







Objectif atteint pour le challenge, ça vaut bien une petite danse de la victoire !



C'est tout (et c'est déjà pas mal !) pour aujourd'hui !
Hasta siempre, Compañeros !

mercredi 25 janvier 2017

Secteur 77, une histoire de voisinage - Partie 3

Salut à toi, compañero figuriniste !

Aujourd'hui, petit billet rouillé... et même si ne nous sommes pas en Octobre, hop, un extrait de October rust des regrettés Type'O'Negative.


Depuis maintenant un bon moment, je monte et mets en peinture des décors pouvant servir pour Infinity et, éventuellement, d'autres jeux sci-fi, sait-on jamais. Qui a dit Rogue Stars ?
Pour les plus curieux, les premiers "épisodes" sont là :


Ayant profité d'une commande groupée chez Customeeple avec les compères bordelais Morikun (rapport à son concours des 600 000) et Caillou, j'ai mis le grappin sur deux nouveaux décors, des sortes de citernes, livrées par deux.


Quand j'ai reçu la commande, je me suis étonné d'avoir une poche plate... mais où est donc le cylindre ? Je lis donc le mode d'emploi, et là, ho surprise... je comprends...


Ah ok, c'est original... et oui, pour constituer les cylindres, il faut se les procurer soi-même. Le plus simple étant de "recycler" des rouleaux de papier chiotte. Enfin, seulement le carton, hein ;-) . Bon, pourquoi pas ?
Je monte donc mes deux réservoirs. Montage simple et rapide. Le rendu est très satisfaisant. Puis double sous-couche noir plus blanc. Là aussi, le rendu est au rendez-vous. Attention, deux petites subtilités. Pensez à bien aligner les petits ailerons sur les tranches. J'ai oublié de le faire sur un des deux réservoirs et du coup, l'effet décalé est pas top mais si on s'en rend pas compte de suite. Deuxième point, veillez à mettre bien droite la plate-forme sur le rouleau. Là aussi, question de rendu. 

Je passe ensuite à la peinture. Les bases sont faites à l'aéro, environ une dizaine de minutes sur chaque réservoir. Pour la suite, j'en profite pour utiliser une de mes dernières acquisitions. Et là, ami figuriniste, sois attentif, ça va te plaire ! Je te présente le Vallejo Environment Rust texture http://www.acrylicosvallejo.com/en_US/weathering-effects/family/34




Kézako ? Et bien, c'est une "peinture" acrylique texturée. Elle s'utilise très simplement au pinceau, plus ou moins diluée selon l'effet recherché. Perso, je l'ai appliqué "brut" de décoffrage, direct sortie du pot. Cette peinture, comme tu l'as compris cher lecteur, d'après son nom, permet de faire des effets de rouille très convaincants. Il fera le bonheur des joueurs/peintres post-apo ou de tous ceux qui aiment les effets rouillés, usés, bousillés... donc, on veut faire un zone rouillée. On applique la peinture direct sur la zone concernée. On peut même faire deux ou trois passages pour accentuer l'effet. Pour avoir un rendu encore plus convaincant, je conseille tout de même de travailler autour de la zone peinte, au pinceau en tapotant (ou avec la méthode très connue dite "à la mousse de blister") du marron foncé (comme l'ancienne référence Scorched Brown GW désormais remplacé par le Rhinox Hide ou le Charred Brown de Vallejo) puis du orange (Blazing Orange GW ou Orange Fire de Vallejo).

Et voici le rendu final avec une figurine pour l'échelle. Au passage, vous en profitez pour voir l'immeuble de chez Micro Art Studio, dont j'ai aussi fini la peinture (avec les même techniques qu'au dessus, aéro, rouille etc...).




Dans la commande, j'avais aussi glissé des petites enseignes fluos. Un peu chiantes à monter car fragiles... mais là aussi, le rendu est au rendez-vous. Pas de fioritures niveau peinture : base métallique, gros lavis noir puis brossage à sec métal clair. On finit avec quelques touches rouillées (avec la technique marron/orange décrite au-dessus) pour les liées à l'environnement du Secteur 77. Accrochées aux bâtiments, ces enseignes renforcent le côté immersif.

 



Ma table est évidemment très loin d'être finie mais ça progresse...

D'autant qu'un KickStarter "made in France" est en approche, lancement prévu vendredi prochain ! French Model Worshop ( https://www.facebook.com/FrenchModelWorkshop/ ), deux p'tits gars de Bordeaux se lance dans l'aventure du financement participatif pour leur Network District.



Quelques photos de ces décors.








Et un lien vers l'excellent blog d'Asslessman, Leadplague avec un des décors mis en couleurs : http://leadplague.blogspot.fr/2017/01/base-building-from-french-model-workshop.html

C'est tout (et c'est déjà pas mal !) pour aujourd'hui !
Hasta siempre, Compañeros !

mercredi 18 janvier 2017

Escarmouche impériale

Salut à toi, compañero figuriniste !
Tout d'abord, comme c'est la coutume, je te souhaite de passer une bonne grosse année ludique en 2017 !
On continue avec le rayon coutume et le skud musico-métallique ! Et comme on va cause empire aujourd'hui...

 

Bon, je suis toujours en rade d'appareil photo. Donc, aujourd'hui c'est un billet chronique et nous allons plus particulièrement nous pencher sur Chosen Men, military skirmish games in the napoleonics wars, numéro 18 de la série Osprey Wargames, sorti en fin d'année dernière et arrivé récemment dans mon antre.

La couverture du livre, illustration de Mark Stacey


En général, lorsqu’un joueur de jeux de stratégie avec figurines prononce le nom « Napoléon », son interlocuteur peut réagir de deux manières diamétralement opposées… il risque de s’écrouler et convulser nerveusement, tout en bavant, des images d’épaulières peintes de la mauvaise couleur, d’énormes traités d’uniformologie, de masses de figurines à peindre et d’orthodoxie historique défilant dans son cerveau ludique… ou alors, il va se lancer dans une discussion sans fin sur les choix tactiques de la bataille de Solférino, des mérites respectifs de l’artillerie et de la cavalerie et de la couleur des chaussettes de Murat à Wagram...
Bref, la période napoélonienne traîne avec elle dans notre milieu comme qui dirait une (sale ?) réputation auprès des joueurs que nous qualifierons de "non-historiques". Et pourtant, les règles historiques sur cette période se multiplient car elle est la plus porteuse pour les joueurs "histo", et ce des deux côtés de la Manche. Mais, le plus souvent, ces règles proposent de reconstituer de grandes batailles (souvent en 15 mm ou 6 mm) en alignant beaucoup beaucoup beaucoup de figurines... et parfois plus... souvent à l'échelle de la compagnie voire du bataillon. Ainsi, une figurine équivaut souvent à des dizaines voire des centaines de soldats "dans la réalité".
Les règles d'escarmouche sont elles plus rares. Chosen Men fait partie de cette catégorie. Dans la règle, chaque figurine correspond à un seul cavalier ou un seul fantassin.

Les troupes anglaises à Quatre-Bras, lors de la bataille de Waterloo (1815) - Tableau de Lady Butler

Comme d'hab' chez Osprey Publishing, la règle, rédigée par Mark Latham (un ancien de chez GW), se présente sur un "petit" livret d'une soixantaine de pages agrémenté de photos de figurines en action au milieu de très beaux décors et d'illustrations issues de l'énorme banque de données de l'éditeur.
Durant une partie, chaque joueur contrôle quelques unités, environ une demi-douzaine pour un affrontement standard de 500 points. Les unités se répartissent entre fantassins (de 5 à 20 figurines), cavaliers (de 5 à 10 figurines), artillerie (1 canon et ses servants) et officiers (de 1 à 4 figurines, les officiers supérieurs pouvant être accompagnés par des Aides de camp). Chaque unité est menée par un Leader autour duquel elle est organisée. Elle a aussi un coût et accès à diverses options qui peuvent l'augmenter, nous y reviendrons.
Chaque figurine est soclée individuellement et se définit par six caractéristiques :
- Mêlée (M) : la capacité de combat au corps-à-corps.
- Résilience (R) : la force et la constitution.
- Commandement (C) : la discipline, le courage et la capacité de diriger.
- Blessures : le nombre de blessures que peut recevoir une figurine avant de mourir.
- Tactique (T) : la qualité de la troupe qui donne le nombre d'actions qu'elle peut effectuer durant un tour.
- Stratégie (S) : Cette caractéristique n'est possédée que par les officiers. Chacun possède un certain nombre de points en début de partie pour effectuer des actions spéciales, donner des ordres...
Prenons un exemple concret ! Une unité de 5 fantassins légers français commandée par un sergent a un niveau de mêlée de 3, une résilience de 3, un commandement de 3, un niveau tactique de 3, une blessure de 1 et un niveau de stratégie de 1.

Napoléon à Borodino - Tableau de Vasiliy Vasilyevich Vereshagin

Le corps des règles en lui-même couvre une trentaine de pages. Le système est relativement basique. Le tour se décompose entre la phase d'initiative, phase d'action, phase de mêlée et phase de récupération.

Phase d'initiative : En début de partie, un des deux joueurs prend la main. On lance un D6 et on ajoute la plus haute valeur de Stratégie de l'armée. Le score plus élevée choisit de prendre ou de laisser la main.

Phase d'action : Le joueur ayant la main active l'une de ses unités et lui fait effectuer une ou plusieurs actions : mouvement, double mouvement (seulement pour les unités de harcèlement), charger, changer de formation, se mettre à couvert (seulement pour les unités de harcèlement), se désengager, tenir la position, donner un ordre (pour les Leaders d'unité), mettre en attente (permet de faire agir une unité plus tard pour l'armée en sous-nombre), tirer. Seule restriction, une unité ne peut pas effectuer deux fois la même action dans le même tour. Suivant l'action effectuée, elle coûte de 0 à 2 TAC (en général). Par exemple, si une unité tire, cela représente 1 TAC. Si elle charge, le coût est de deux TAC. Donc, si l'on reprend notre unité de 5 fantassins légers français, ils pourront, par exemple, se déplacer (1 TAC) puis charger (2 TAC). Lorsque le premier joueur a activé une unité, c'est au tour de son adversaire d'en sélectionner une et de la faire agir. Et ainsi de suite jusqu'à ceux que l'ensemble des unités effectue leurs actions.
Rien de révolutionnaire non plus dans le système de combat. Quand une unité tire ou charge, elle choisit une cible puis on lance un nombre de D6 équivalent au nombre de soldats présents dans l’unité. Il y a un seuil à atteindre (4+, 5+…) pour toucher, seuil qui varie selon l’arme utilisée (au tir) ou les valeur de mêlée des unités concernées par le corps-à-corps et d’éventuels modificateurs tactiques (un couvert par exemple). On conserve les dés qui ont permis de faire des touches et le défenseur effectue des sauvegardes en utilisant son niveau de Résilience. Chaque échec correspond à une blessure. On retire ensuite les pertes et l’unité visée peut être amenée à tester son moral.

Phase de mêlée : C'est au cours de cette phase que l'on résout les combats au corps-à-corps avec les unités engagées lors de la phase d'action.

Phase de récupération : Les unités démoralisées tentent de se rallier, on vérifie les conditions de victoire du scénario...


La reddition de la ville d'Ulm - Tableau de Thévenin

La suite du livret est consacrée aux officiers dont l’impact dans le jeu n’est pas négligeable. La volonté de l’auteur est de retranscrire l’importance du commandement dans les guerres napoléoniennes. Pour cela, les joueurs peuvent donc aligner des officiers et des Aides de camp. Chaque officier peut sélectionner des « effets tactiques » qu’il utilisera durant la bataille. Chacun de ses effets a un coût en points lors de la constitution de la liste d’armée. Le joueur devra ensuite, au cours de la partie, dépenser un point de Stratégie pour utiliser cette compétence. La plupart des officiers possèdent trois points de stratégie. Concrètement, un officier pourra donc utiliser soit trois fois le même effet s’il n’en a acheté qu’un soit une fois chaque effet s’il en a acheté trois plus… Cet officier possède aussi un Trait comme chanceux ou assoiffé de sang qui permet d'encore plus le personnaliser. Les Aides de camp peuvent être un, deux ou trois et ils forment une unité indépendante avec l’officier. Ce système permet de personnaliser votre armée et votre façon de jouer d’une manière que je trouve assez élégante car laissant de très larges possibilités.
Le bouquin se poursuit avec la procédure pour gérer l'artillerie, les unités spéciales comme les sapeurs et certaines règles d'unité (comme les "charges dévastatrices" de la cavalerie), le tout en six pages !

Image tirée du livre de règles
Viennent ensuite les listes d’armées. Elles tournent autour de deux grands « théâtres  d’opération », la péninsule ibérique et la campagne des Cent jours qui conduit à la bataille de Waterloo, ainsi qu’autour de trois des grandes puissances de l’époque, la Grande-Bretagne et ses alliés (Espagnols, Portugais, Brunswick, Belges et Hollandais), la France et ses alliés (Polonais, Allemands, Suisses et Nassau) et Prusse. Les Russes et les Autrichiens sont les grands absents de ces listes ! Espérons qu'Osprey ai le bon goût de publier un supplément ou de diffuser gratuitement ces listes en téléchargement...

Pour se constituer une force, on fixe un total allant de 150 à 500 points. Le jeu est prévu pour de grosses escarmouches d’environ 500 points où quelques escouades vont s’affronter. Cela dit, l’auteur assure qu’une très grosse partie (jusqu’à 1500 points) est envisageable à condition d’avoir assez de temps et de bière…
Une fois le total de points fixé par le scénario (ou d’un commun accord entre joueurs), on sélectionne ses unités. Sans surprise, plus l’unité est efficace et expérimentée, plus elle est chère. On peut ensuite y ajouter des options comme des hommes / cavaliers supplémentaires, un tambour / trompette, un porte-drapeau ou améliorer le leader (un sergent obtient le grade de capitaine) etc. ce qui augmente évidemment l’impact de votre unité mais aussi son coût. Pour vous donner un ordre d’idée, une unité de 5 fantassins expérimentés va vous coûter entre 80 et 100 points environ selon les options. Une bonne unité de cavalerie (hussards ou cuirassiers) va taper dans les 120 à 150 points… Bref, vos 500 points vont fondre comme neige au soleil !
Exemple ? Notre unité de 5 fantassins légers français est de retour ! Elle coûte, de base, 45 points et est équipée de mousquets et de baïonnettes. On peut rajouter jusqu'à 5 hommes à l'escouade pour 5 points par troufion. Un tambour ? Trois points de plus ! Un porte-bannière ? Paie tes huit points. Le sergent est élevé au rang de capitaine ? Hop, encore huit points ! Vous voulez faire de vos simples soldats des Carabiniers ? Oui, deux points de plus par soldat. Des Voltigeurs ? Ce sera trois points par membre de l'escouade. Donc, si j'aligne 8 Voltigeurs dont un tambour, menés par un Capitaine, il m'en coûtera 92 points.

Au final, vous allez vous retrouver avec, en général, un Officier, deux ou trois unités de fantassins, une de cavalerie et peut-être un canon (à moins que vous ne souhaitiez aligner soit une « armée » d’élite ou au contraire une armée populeuse). Ainsi, même si chaque unité peut avoir une ou deux règles optionnelles/spéciales et les Officiers apporter un peu plus de complexité, avec seulement une demi-douzaine d’unités sous vos ordres, on comprend que le jeu ne sera pas trop complexe et relativement rapide.

Wellington à Waterloo - Tableau de Robert A. Hillingford

On trouve dans le reste du livret les règles de gestion des décors et la présentation de quelques scénarios relativement génériques.

Alors, sentiment final après la lecture du bouquin ? Je ne suis pas, à la base, un grand admirateur du petit empereur corse. Mais il faut reconnaître que la période est intéressante et que les possibilité de jeu très nombreuses. Le côté "grande bataille" de beaucoup de règles me rebute. Là, on a une règle simple mais pas simpliste, qui semble posséder assez de "chrome" comme on dit (c'est-à-dire immersive) notamment avec le rôle des officiers et pas trop gourmande en figurines. D'autant que l'offre pour la période est pour le moins pléthorique.
Bref, ça donne envie de tester et jouer... voyez plutôt.






C'est tout (et c'est déjà pas mal !) pour aujourd'hui !
Hasta siempre, Compañeros !